Maisons à patios

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  • Programme Construction de sept logements individuels
  • Lieu Esnandes 17137, France
  • Maîtrise d'ouvrage OPH de La Rochelle
  • Maîtrise d'oeuvre FMAU (architecte), EBA Concept (BE Structure), Sitea Conseil (BE VRD), Abaque (BE Fluide), 17Eco Partenaire (Economiste), Alliance 2i (OPC)
  • Dates 2015 - 2018
  • Surface 503 m² SHON
  • Coût 721 283 € HT (VRD inclus)
  • Mission Mission complète
  • Crédits Antoine Espinasseau, Agnes Clotis, FMAU (photos)
  • Prix Grand Prix Architendance, tuile terre cuite 2020 (lauréat) / Prix Ressources 2023 (nominé)
  • Publications «Ressources», jan. 2020
  • Responsable projet Thibault Salmon
  • Équipe projet Frédéric Martinet, Estelle Sauvaistre

Comment découper sans fragmenter ?

« Construire 7 logements individuels sur une terre fertile à 400 mètres d’une église classée du XIIème siècle » ; c’est en ces termes que pourrait être résumé le projet des 7 maisons à patio. Ce programme, a priori simple, nécessite pourtant un questionnement profond des modèles de pensée et de production du logement individuel social. Le projet, de taille modeste, prend place en bordure de la ville d’Esnandes, commune du littoral atlantique. La silhouette urbaine est marquée par des séquences horizontales de maisons très basses, de murs de clôtures, et de toitures dont l’égout et le faîtage sont parallèles à la route, laissant entrevoir les ondulations des toitures en tuiles canal.

Le projet des 7 maisons à patio marque une des entrées de la commune, et constitue la figure de proue d’un lotissement suburbain, construit dans la continuité du village, pour accueillir de nouveaux habitants. Là où les maisons voisines proposent une surface moyenne de 90 m2 de SDP pour 300 m2 de terrain, le projet propose une densité légèrement supérieure. Ce saut oblige à convoquer une figure déjà présente dans le paysage : celle du hameau. Le hameau présente l’avantage d’une forme hétérogène et continue, à la différence du modèle de la maison de ville ou faubourienne, basée sur la logique de répétitivité. Il favorise également une diversité typologique, tout en conservant une unité, une cohérence.

La figure du hameau présente un autre avantage : celui de la protection de l’intimité. Les 7 maisons sont organisées sur la base de plans en L, de 4 à 5 mètres d’épaisseur. Cette disposition permet d’avoir des pièces traversantes sur la rue et sur le jardin, tout en assurant l’intimité du foyer. Il est en outre impossible de voir le jardin du voisin grâce aux étages, qui protègent en même temps les patios des vents d’ouest.

L’intérieur des logements, ainsi protégé des intempéries, s’organise autour de la cour, qui joue le rôle de pièce d’entrée de la maison à l’instar de la cour de ferme. Une fois franchie la cour, on entre directement dans le séjour. En raison de la forme en L et de la faible épaisseur des logements, les surfaces de circulations sont réduites au minimum, libérant des surfaces plus grandes pour les pièces nobles, mais aussi pour les salles de bains. La géométrie des pièces bénéficie également du volume dégagé sous les rampants, sur les 2 niveaux. Le logement ne se pense plus en mètres carrés, mais en mètre cube.

  • Programme Construction of seven individual housing units
  • Location Esnandes 17137, France
  • Client OPH (Public Housing Authority) of the La Rochelle urban area
  • Team FMAU (architect), EBA Concept (structural engineering), Sitea Conseil (Roads and Utilities), Abaque (fluid engineering), 17Eco Partenaire (economy), Alliance 2i (Owner’s Project Coordinator)
  • Size 503 m²
  • Cost 721 283 € excl. Taxes (including Roads and Utilities)
  • Mission Complete project management
  • Credits Antoine Espinasseau, Agnes Clotis, FMAU (photos)
  • Award Grand Prix Architendance, clay tile 2020 (winner) Prix Ressources 2023 (nominated)
  • Publication «Ressources», jan. 2020
  • Project manager Thibault Salmon
  • Project team Frédéric Martinet, Estelle Sauvaistre

How to cut without fragmenting?

The project of the 7 courtyard houses can be summarized as follows: ‘Constructing 7 individual residences on fertile land, 400 meters from a classified 12th-century church.’ This seemingly simple program, however, requires a profound reconsideration of thought and production models for social individual housing. The modestly-sized project is located on the outskirts of the town of Esnandes, a coastal municipality on the Atlantic. The urban silhouette is characterized by horizontal sequences of very low houses, boundary walls, and roofs with eaves and ridges parallel to the road, revealing the undulations of canal-tiled roofs.

The project of the 7 courtyard houses marks one of the entrances to the municipality and serves as the flagship of a suburban development, built in continuity with the village to welcome new residents. While neighboring houses offer an average floor area of 90 square meters for 300 square meters of land, the project proposes a slightly higher density. This increase necessitates invoking a figure already present in the landscape: that of the hamlet. The hamlet has the advantage of a heterogeneous and continuous form, unlike the model of the townhouse or suburban house, based on a logic of repetitiveness. It also promotes typological diversity while maintaining unity and coherence.

The hamlet figure offers another advantage: the protection of privacy. The 7 houses are arranged based on L-shaped plans, 4 to 5 meters thick. This layout allows for rooms that are open to the street and the garden while ensuring the privacy of the household. It is also impossible to see a neighbor’s garden thanks to the upper floors, which also protect the patios from west winds.

The interior of the residences, protected from the elements, is organized around the courtyard, which serves as the entrance space to the house, similar to a farmyard. Once the courtyard is crossed, one enters directly into the living room. Due to the L-shaped form and the slim thickness of the residences, circulation areas are minimized, freeing up larger areas for the main rooms, as well as for the bathrooms. The geometry of the rooms also benefits from the volume under the sloping roofs on the two levels. The dwelling is no longer thought of in square meters but in cubic meters.