El Polvorin

+
  • Programme Reconversion d’une poudrière du XVIème siècle en espace d’exposition temporaire
  • Lieu Alicante 03001, Espagne
  • Maîtrise d'ouvrage Patronato Municipal de la Vivienda de Alicante
  • Maîtrise d'oeuvre Elena Invernizzi (mandataire), FMAU (associé)
  • Dates 2005
  • Surface 45 45 m² utiles
  • Coût 145 000 € HT
  • Mission Mission complète
  • Crédits FMAU (photos)
  • Responsable projet Frédéric Martinet

Comment croiser deux cultures de restauration, française et italienne, dans la radicalité moderne d’Alicante ?

El Polverin, traduction espagnole de poudrière, est un projet de restauration d’un bâtiment laissé à l’abandon au milieu du Parc de la Ereta, créé en 2005. Le programme prévoyait un micro-espace muséal destiné aux artistes locaux. Les murs et le plafond voûté, épais de deux mètres, sont percés à deux endroits, à l’Est avec la porte d’accès, à l’Ouest par une meurtrière.

 

Il est impossible d’y percer d’autres ouvertures. Le projet choisit cette contrainte pour jouer avec la lumière alicantine. La puissance du lieu est telle que le projet n’expose plus que sa propre matérialité. L’ambition programmatique initiale est absorbée par l’architecture, épaisse, calme, fraîche et ombrée. La rénovation met en place une démarche de relevé archéologique, mené par Elena Invernizzi, architecte mandataire. La chaux appliquée sur les murs est identique à celle appliquée à l’origine, à la fois dans sa composition et dans sa mise en œuvre.

 

La composition d’une équipe franco-italienne est liée à la relation particulière de la culture alicantine avec son patrimoine. La ville, obsédée par sa croissance et sa modernité, a lentement abandonné son centre ancien depuis la fin de la guerre puis pendant l’époque franquiste. Au début des années 2000, une prise de conscience a eu lieu autour de l’habitat XIXème du centre historique. Mais le patrimoine s’est beaucoup détérioré et les architectes ont oublié les savoir-faire anciens et la culture de la restauration. Ce projet malgré sa petite taille, possède une très forte visibilité dans la ville et marque une étape importante dans la réconciliation d’Alicante avec son histoire.

  • Programme Conversion of a 16th century powder keg into a temporary exhibition space
  • Location Alicante 03001, Espagne
  • Client Patronato Municipal de la Vivienda de Alicante
  • Team Elena Invernizzi (main architect), FMAU (associate architect)
  • Size 45 m²
  • Cost 145 000 € excl. Taxes
  • Mission Complete project management
  • Credits FMAU (photos)
  • Project manager Frédéric Martinet

How to combine the French and Italian culinary cultures in the modern radicalism of Alicante?

El Polverin, Spanish for powder keg, is a restoration project of an abandoned building in the middle of the Ereta park, created in 2005. The program included a museum micro-space for local artists. The walls and vaulted ceiling, two meters thick, are pierced in two points, to the East with the access door, and to the West with a loophole.

It is impossible to make any other openings. The project chooses this constraint to play with the Alicante light. The power of the place is so strong that the project exposes nothing but its own materiality. The initial programmatic ambition is absorbed by the architecture, thick, calm, cool, and shaded. The renovation establishes an archaeological survey approach, led by Elena Invernizzi, the architect in charge. The lime applied on the walls is identical to the one applied originally, in its composition and implementation.

The French-Italian team composition is linked to the particular relationship of Alicante’s culture with its heritage. The city, obsessed with its growth and modernity, has slowly abandoned the old center since the end of the war and during the Franco era. In the early 2000’s, an awareness emerged around the XIXth-century habitat of the historic center. But the heritage has badly deteriorated, and architects have forgotten the old know-how and the culture of restoration. This project, despite its small size, has a very strong visibility in the city and marks an important step in Alicante’s reconciliation with its history.